Marchandage en inde: 5 astuces pour ne pas te faire avoir comme un touriste

« – Attends je vais te le marchander … Tu la fait à combien la statuette ?
– 30.000.
-Tu me vois venir là … Ca vaut pas 15 000 un truc comme ça …
-Non. J’ai dit 30.000.
-Allez 17 000 avec le tam-tam.
– Non. 30.000.
-Bon allez donne-lui ses 30.000! »

On se rappelle tous cette scène culte des Bronzés. Hé oui, le marchandage n’est pas chose facile. Et pourtant, quand on fait des courses à Delhi, on comprend vite que la négociation est incontournable ici. Pour avoir l’air d’une personne qui connait les prix de tout, voici six conseils, délivrés par les pros du genre, les vendeurs eux-mêmes.

La technique de base

Divisez le prix qu’on vous annonce par deux, et délibérez ensuite avec le vendeur pour trouver le meilleur compromis : cela semble être la technique de base, et la plus efficace.

Commencer les enchères très bas

Mais même divisé par deux, vous êtes parfois loin du compte. Et pour cause, le marchandage ne s’arrête pas là. Si vous êtes décidés à négocier, mieux vaut commencer par annoncer un prix le plus bas possible. Si le vendeur ne négocie pas longtemps, c’est que c’est trop bas. S’il ne vous lâche pas, c’est que le prix colle avec son prix de vente « réel ».

Mohammad Asif est vendeur de jouets pour enfant dans les rues de Delhi depuis deux ans. Pour lui, « quand tu commences à négocier, commence à négocier très bas. » Par exemple, pour un jouet à 100 roupies, Mohammad nous conseille de tout de suite dire au vendeur qu’on en veut « pour 20 roupies ». « Tu auras toujours plus de chance de tomber sur un prix juste et équitable », dit-il. « Ca marche comme ça les trois quarts du temps en Inde. » Quand on lui demande si le vendeur ne risque pas de se vexer, il répond : « Non, bien sûr, il en faut beaucoup plus pour énerver un indien ! Tout au plus il explosera de rire et te dira que tu te moques sûrement de lui ! »

Ne pas se décourager

Un point important : ne pas se décourager, la plupart savent qu’ils peuvent vous avoir facilement à l’usure. Selon Sushil Kumar – qui a quitté le Pendjab pour ouvrir un magasin de luminaires à Delhi en 2005 (photo 5 du diaporama) – ce qui fait le succès du « business made in India », c’est que « les indiens travaillent dur, et sont très pragmatiques. Et surtout nous travaillons avec amour. »

Se faire pote avec le vendeur

Quand on lui pose la question sur sa manière de marchander, il répond : « il faut parler un bon langage, montrer que tu t’intéresses au vendeur, à ses produits, mais que tu n’es pas n’importe qui. Essaie de gagner sa confiance. Dès que tu sens qu’il commence à être ton ami, alors tu peux commencer à négocier sans te faire du souci sur le prix que tu en tireras à la fin. »

Pas de reduc sur les moyens de transports

En ce qui concerne les transports, un Touc-Touc ou un Rickshaw peut rapidement coûter cher. Pour ne pas se faire avoir, surtout si on n’en connaît pas la route, toujours annoncer le prix qu’on donne pour la course avant de monter à bord. Pour se déplacer dans Delhi, ne comptez pas plus de 50 roupies. Pour sortir du centre de Delhi, cela peut atteindre 100 roupies. La nuit, certains vous feront payer le double. Ils vous prétexteront que les rues sont dangereuses. Par un jeu de concessions mutuelles, en expliquant que les clients ne courent pas les rues non plus, et que vous connaissez suffisamment Delhi pour ne pas en être inquiété, vous pourrez payer un prix quasiment normal.

Sachez enfin que les aliments cuits et les plats aux restaurants ne sont évidemment pas à marchander. Et dans tous les cas, votre bonne humeur et votre sourire de circonstance vous donneront toujours un avantage pour négocier, ou passer un bon moment !

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